Migrateurs, énigmes, annecdotes

  

Retour à Migrateurs, énigmes, annecdotes 
 
Retour à l'accueil 
  
 

GUISCRIFF - Interdictions d'inhumer dans l'église


 
 

Entre le 03 juin 1720 et le 18 octobre 1721 les enterrements à Guiscriff ont été mouvementés suite à un arrêt de la cour du 16 août 1719 défendant l'inhumation des corps dans l'église paroissiale. Certaines familles ont outrepassé cet arrêt quitte à enterrer leurs proches " sans assistance ni ministère d'aucun prêtre ". Parfois " avec grand tumulte " ou de force après avoir fermé les portes de l'église, parfois contre la volonté du défunt ou de son conjoint, parfois en cachette, profitant de l'absence du recteur.

 
 
Enterrements dans le cimetière de GuiscriffEnterrements dans l'église de Guiscriff
10971
60.5%39.5%
Détail des enterrements dans l'église
 
 

Quatre arrêts défendant l'inhumation dans l'église rendus par la cour, les 16 août 1719, 17 juin 1720, 29 avril 1721 et 18 juillet 1721 ainsi qu'une ordonnance de visite épiscopale rendue le 27 mai 1721, ont été lus et publiés prônalement.

J'ai trouvé sur le forum GenWeb29 une partie de l'arrêt de 1719, mise en ligne par Mme Danielle MACHAUX :
"Arrest de la Cour qui fait défense d'enterrer dans les Eglises du 16 aoust 1719"
Sources : Sté Archéologiques du Finistère
Le parlement prend le 16 août 1719 un premier arrêt faisant défense d'enterrer dans l'église à l'exception de ceux qui ont un enfeu :

" Sur ce qui a été représenté à la Cour, Chambres assemblées, Que les maladies contagieuses qui sont en cette ville (Rennes), font tous les jours mourir quantité de personnes qu'on enterre dans les Eglises, ce qui peut augmenter la contagion, le remuement des terres infectées par les corps morts répandant une exhalaison très dangéreuse & et qu'il seroit à propos d'y apporter un prompt remède, sur ce délibéré. La Cour fait très expresses inhibitions et défenses à tous Recteurs et Curés des Paroisses de la Province, tant en Ville qu'à la campagne, à tous supérieurs des Communautés et Maisons Religieuses, tous Chapelains et autres personnes de faire aucuns enterremens dans leurs Eglises ou chapelles, si ce n'est de ceux qui y ont droit et leur enfeu. Ordonne que toutes personnes de quelque qualité & condition qu'elles soient, seront inhumées dans les cimétières & que le prsent Arrest sera, à la diligence des Substituts du Procureur-Général du Roi, dans tous les Sièges Présidiaux et Royaux de ce ressort, lu, publié dans toutes les Paroisses et chapelles de la Province, à ce que personne n'en ignore. Fait en parlement à Rennes, le 16 Aout, 1719, Signé C.M. Picquet."

 



Retour à Migrateurs et énigmes 
 
Retour à l'accueil